Aujourd’hui, ils continuent de broyer du noir « attendant des lendemains incertains ». « Nous sommes à bout et ne pouvons plus continuer à vivre dans cette situation », laisse entendre un employé de Atn. « Nous avons été obligés de passer la tabaski sans le sous. Aujourd’hui encore avec la rentrée scolaire et les autres charges, on tire le diable par la queue », poursuit notre interlocuteur.
Les raisons de cette situation très peu enviable ? Selon nos informations, ces difficultés financières sont en grande partie liées à la rupture du contrat de partenariat qui liait le groupe à l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa). Un contrat de 15 ans non renouvelé qui permettait à cette entreprise de survivre et de payer ses salaires à temps. « Hélas, l’Uemoa a rompu le contrat en décembre 2017 et a lancé un autre appel d’offres auquel le groupe n’a pas soumissionné, apprend-on.
« Bien sûr, il y a toujours des partenaires, mais ce n’est pas à la hauteur de l’UEMOA », constate notre source. Trop peu pour couvrir les charges d’une chaine de télévison à vocation sous-régionale.
L’autre problème aussi, c’est la suppression d’AITV par l’Etat français. Un lourd passif si l’on sait qu’ATN était aussi fournisseur de documents « Prêt à diffuser » (PAD) à AITV. Cette chaine les passait sur la défunte CFI. Une situation préoccupante qui dévaste le personnel. Celui-ci ne compte pas baisser les bras. Un préavis de grève est « dans l’air ». Même si la sérénité est toujours de mise.
Media28