La grève des agents de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) impacte gravement les rédactions de la presse sénégalaise. Les rédacteurs en chef que nous avons interrogés pestent et affichent un soutien à leurs confrères. Ils n’ont pas de dénoncer la mise en place du Bureau d’Information Gouvernementale (BIG) dont les moyens ayant servi à sa mise en place auraient pu servir à renforcer l’APS.
Ce mouvement d’humeur n’est pas sans conséquences pour les médias sénégalais. Ce grossiste de l’information, pourvoyeur de dépêches pour les quotidiens, télévisions et radios est à sec. Les rédacteurs en chef que PressAfrik a interrogés ont estimé que l’Etat est en train de laisser APS mourir de sa belle mort.
Le Secrétaire général de la section syndicale Synpics de l’APS, Bamba Kassé liste les points de revendication : «la non effectivité de la restructuration de l’Agence, ordonnée par le Président de la République depuis janvier 2018, la détérioration continue des conditions de travail, entres autres».
«Quand les agents de l’APS qui est un grossiste de l’information, observent un mouvement de grève, les autres organes le ressentent. Nous avons des problèmes pour remplir nos pages à cause d’un déficit d’articles». Le journaliste, Mamadou Ticko Diatta d’avancer : «le gouvernement doit mettre en application les instructions du chef de l’Etat pour sauver cette entreprise publique».
Selon le rédacteur en chef du journal «Le Quotidien», cette «situation que vivent les agents de l’APS ne grandit pas nos autorités et cela dénote d’une absence de volonté politique forte de leur part surtout pour le secteur de la presse aussi publique que privée».
Samba Ardo Ba a rappelé que la grève, c’est à Dakar et à l’intérieur du pays. «L’Etat gagnerait à trouver une solution à cette situation pour son image mais surtout pour sa crédibilité», confie M. Ba à PressAfrik.